La gauche plurielle peine à s'entendre

Publié le par CM91

12/11/2007-20h32 - Charlotte Chaffanjon - © Le Point.fr

 

En février 2006, les principaux partis de gauche s’étaient alliés afin de s’opposer au contrat Première embauche. Le Parti socialiste, le Parti communiste, les Verts, le Mouvement républicain citoyen, le Parti radical de gauche, mais aussi la Ligue communiste révolutionnaire avaient fait front commun jusqu’au retrait du contrat. Une victoire grisante, mais peu féconde. Un an et demi et quelques réunions plus tard, il ne reste rien de cette coalition. " Nous avons fait l’expérience du comité riposte ; il a riposté et s’est éteint ", déclarait ainsi François Hollande, au dernier conseil national du PS.

Cependant, conscient de la nécessité d’offrir un front solidaire pour lutter contre l’omniprésence de Nicolas Sarkozy, et à l’approche d’échéances électorales déterminantes pour la gauche, Daniel Vaillant, secrétaire national chargé des relations extérieures au PS, a mis en place un " groupe d’échange et de liaison des partis de gauche ". La différence avec le défunt comité de riposte ? " La LCR n’a pas d’élu, ne pense pas à l’alternance. Elle n’a donc pas vocation à faire partie de ce comité qui veut être apte à gouverner en 2012. " Exit, donc, le parti d’Olivier Besancenot, qui semble bien s’en porter. " Nous ne sommes pas d’accord avec un PS dominé par des idées libérales. Ce n’est pas un comité qui se met en place, mais un club de discussion fermé, entre ceux qui ont gouverné entre 1997 et 2002 ", explique-t-on du côté du parti révolutionnaire.

Quoi qu’il en soit, François Hollande (PS), Marie-George Buffet (PC), Jean-Michel Baylet (PRG), Cécile Duflot (Verts) et Jean-Luc Laurent (représentent du MRC) se réunissent donc pour la première fois aujourd’hui, mardi 13 novembre, dans un restaurant du onzième arrondissement de Paris. À l’ordre du jour ? Élaborer une stratégie cohérente d’opposition à la droite, mais aussi les institutions, le Grenelle de l’environnement, le mini traité européen et... la confirmation d’une alliance entre les partis de gauche pour les élections municipales de mars 2008. Et c’est là que le bât blesse. " Avec le PS, les discussions au sujet des municipales ne se passent pas bien. Ils remettent en cause un rassemblement avec nous et font de ces élections une affaire de boutique ", avoue un cadre du PC. En fait, place du Colonel-Fabien, on ne digère pas la volonté affichée de la rue de Solférino de gagner des villes communistes au mois de mars et de prendre la présidence du conseil général de Seine-Saint-Denis. Alors, cette réunion qui doit se tenir une fois par mois risque-t-elle de virer à la foire d’empoigne ? " Je ne pense pas ", lâche Daniel Vaillant, qui préfère parier sur " l’intelligence " des protagonistes de ce nouveau comité.

 

 

Publié dans Communiqué

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